Le Premier Groupe Bancaire Marocain a remporté le « Trophée African Bank » qui récompense la Meilleure Banque en Afrique, lors de la cérémonie Africa CEO Forum Awards qui a eu lieu le mardi 18 mars 2014 à Genève, en marge du forum organisé par le magazine Jeune Afrique en partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD).
Ce trophée vient couronner les efforts engagés par le Groupe Attijariwafa bank en faveur du développement économique et social en Afrique et pour sa contribution à la dynamique de croissance sur le Continent.
Le « Trophée African Bank » récompense également l’engagement du Groupe Attijariwafa bank dans le financement des entreprises africaines durant les deux derniers exercices. Lors de cette édition 2014, une douzaine de banques africaines étaient en lice pour l’obtention de cette distinction reconnue à l’échelle internationale (Ecobank, Bank of Africa, BGFI Bank, United Bank of Africa, Afriland First Bank,etc.
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LE PRIX, LE COUT ET LE BÉNÉFICE
Depuis quelques années, on assiste à un foisonnement sans précédent de distinctions, trophées et prix, en tout genre, initiés et décernés par des institutions plus ou moins connues, sur des places plus ou moins prestigieuses et avec une profondeur plus ou moins crédible. C’est devenu un véritable fonds de commerce qui continue à prospérer en regard de l’engouement et de l’appétence des impétrants. Même des entreprises, aux fondamentaux bancals, reçoivent des dizaines d’offres de distinctions par an. Il suffit juste de feuilleter la documentation envoyée pour se rendre compte qu’il y a un coût de participation ou tout simplement de rester patient le temps de recevoir le premier coup de fil de l’organisateur de l’évènement…
Faut-il rappeler la règle de base du marché : un produit ne vaut que par la rencontre d’un fournisseur et d’un client. S’il n’y a pas de client point de produit et donc pas de prix.
Les bénéfices que les récipiendaires en tirent c’est, entre autres, de garnir leurs publications institutionnelles, de conforter la cote du premier dirigeant et de repositionner l’entreprise, surtout lorsque les principaux compétiteurs sont en lice. Cette situation s’exacerbe lorsque le dirigeant et/ou l’entreprise négocie un virage mal amorcé. La distinction vient à lustrer les compartiments époussetés par le peu de performance et ainsi apaiser les stakeholders. Comme le dit l’adage du terroir « lorsque l’huile comestible vient à manquer on recourt à l’huile cosmétique ».
De façon générale, j’ai toujours eu une faiblesse de raisonnement par rapport à ces institutions productrices de distinctions. Et surtout ces autres, consommatrices de distinctions. Parce qu’en vérité, il y en a quelques bonnes et surtout pour beaucoup de belles fichaises. Le mode d’emploi tient à quelques points :
– Le coût du Prix : soit une contribution est sollicitée du récipiendaire, directement (par transfert) ou indirectement (sponsoring de l’évènement : diamond, platinum, gold), un gros contrat d’annonceur,…
– Le bénéfice du Prix
– La composition du jury
– Les critères de sélection
– Les entreprises en compétition
Je reviendrai plus en détails (Fables de la gouvernance bancaire en Afrique) sur ces différents éléments en partageant des expériences réelles vécues pendant ces dix dernières années.
A propos des distinctions
Pourvu qu’il y ait des critères mesurables et que la part du subjectif, incompressible, soit réduite à sa portion congrue.
La rédaction Financial Afrik
Excellent Article…C’est une contribution au bon development de la place financiere africaine