En plus de l’article 13 introduit en 2011 et qui interdit l’assurance à crédit, l’autre nouveauté réglementaire est le passage aux tables de mortalité locales en lieu et place des tables de mortalité françaises. L’actuaire Eric Maniable de Human-As, analyse cette nouveauté et ses conséquences.
La construction de tables de mortalité, dans le contexte particulier des pays africains de la zone FANAF (pas ou peu de références proches, hétérogénéité des populations…) est d’autant plus difficile que les données contiennent des biais potentiellement importants, en particulier surl’âge. La nouvelle table CIMA, promulguée en 2012, ne peut être ainsi considérée comme la meilleure estimation du risque, même si en l’état elle reste probablement une bonne estimation. Ceci conforte cependant le besoin d’un suivi actuariel permanent des portefeuilles d’Assurance Vie.
Pour rappel, c’est suite aux États généraux de l’assurance vie de 2007, pour favoriser le développement des assurances, qu’ il a été demandé la mise a jour des tables de mortalités réglementaires, pour remplacer les tables de mortalités de la population française entre 1960 et 1964, qui étaient jusqu’alors utilisées. Bâties sur les données fournies par 32 compagnies des pays membres, ces nouvelles tables sont une avancée importante, tout d’abord parce qu’il s’agit du premier exercice d’envergure réalisé dans la zone. Cependant quelques critiques ont été soulevées parmi lesquelles: