Le coût du risque freine la hausse du bénéfice consolidé
Le produit net bancaire du Groupe a progressé de 14,6 % à 13,2 milliards de dirhams. Le résultat net consolidé a stagné à 3,2 milliards de dirhams à cause d’un coût du risque en hausse de 54,75 % à 1,97 milliard de dirhams.
Le Groupe Banque Centrale Populaire (Groupe BCP) vient de publier ses résultats au titre de l’exercice 2013. Il en ressort que malgré un environnement économique difficile, la banque au cheval a su maintenir sa cadence de croissance aussi bien sur le plan commercial que financier.
Au niveau commercial, le Groupe a poursuivi, sur le marché marocain, sa politique de collecte d’épargne avec un encours des dépôts en hausse de 4 % à 210 milliards de dirhams. Parallèlement, il a renforcé son engagement soutenu pour le financement de l’économie marocaine avec un encours des créances sur clientèle en hausse de 8,5 % à 199,8 milliards de dirhams.
Sur le plan financier, le produit net bancaire consolidé a progressé de 14,6 % à 13,2 milliards de dirhams grâce au bon comportement de toutes ses composantes : activités de marché (+43 %), marges sur commissions (+42 %) et marge d’intérêt (+9 %). La croissance du Pnb a bénéficié de la bonne performance du Groupe Banque Atlantique qui confirme sa nouvelle dynamique de développement au niveau de la région UEMOA en s’appuyant sur les synergies intra-groupe. Le Pnb de la filiale du Groupe a affiché une croissance de 18 % au titre de l’année 2013.
Dans le même sillage, le résultat brut d’exploitation s’est bonifié de 8,9 % à 6,7 milliards de dirhams, traduisant la vigueur du modèle Banque Populaire en terme de création de valeur et d’optimisation des moyens. Cette progression moindre comparativement à l’évolution du Pnb s’explique par la forte hausse des charges générales d’exploitation de 20,44 % à 5,75 milliards de dirhams à cause notamment des investissements liés au développement du Groupe BCP aussi bien au Maroc qu’en Afrique subsaharienne.
Un dividende de 4,75 dirhams/action
Parallèlement, et face à un environnement national et international toujours difficile, le Groupe a poursuit sa politique vigoureuse de provisionnement. «En vue de garantir un développement sécurisé, le Groupe a affecté, sur une base sociale, une enveloppe additionnelle de près d’un milliard de dirhams aux provisions pour risques généraux portant leur encours à plus de 2 milliards de dirhams», fait-on remarquer auprès du Groupe. Du coup, malgré l’amélioration sensiblement de la qualité du risque de la filiale Groupe Banque Atlantique avec une baisse des créances en souffrance de 29 %, le coût du risque consolidé du Groupe BCP a fortement augmenté de 54,75 % à 1,97 milliard de dirhams.
Conséquence de cet effort de provisionnement, le résultat d’exploitation consolidé s’est contracté de -3,14 % à 4,72 milliards de dirhams. Le résultat net consolidé du Groupe a stagné à 3,20 milliards de dirhams dont un résultat net part du groupe (Rnpg) en évolution de 4 % à 2 milliards de dirhams.
Ces réalisations et la politique de distribution de dividendes du Groupe conciliant rentabilité et renforcement de la solidité financière se sont traduites par un renforcement des fonds propres consolidés de 11,3 % à 34,5 milliards de dirhams. Cette assise financière confère à la BCP un levier de croissance soutenue lui permettant de saisir les opportunités de croissance externe qui se présenteraient aussi bien au Maroc que sur le reste du continent.
Le total bilan du Groupe BCP a augmenté de 7 % à 290,3 milliards de dirhams, traduisant la dimension du Groupe.
Fort de ces résultats, le Conseil d’administration de la BCP a proposé la distribution d’un dividende ordinaire de 4,75 dirhams par action, ce qui correspond à un pay out de 49 %.