Karim Djoudi exprime son ras le bol
Le ministre algérien des Finances, Karim Djoudi, a fait état de son exaspération devant « les surcoûts et les retards souvent importants, des grands projets d’infrastructures. Ce qui, en définitive, occasionne des pertes énormes au Trésor public ».
C’était à l’ouverture de la rencontre sur l’évaluation de la mise en œuvre du guide de management des grands projets d’infrastructures par la Caisse nationale de l’équipement pour le développement (CNED).
Le eguide de management des grands projets d’infrastructures a été mis en œuvre par la CNED en janvier 2010. Cet outil était sensé suivre, évaluer et contrôler la dépense publique en ce qui concerne les grands projets d’équipement. Mais le retard dans la réalisation de certains grands projets stratégiques, notamment l’autoroute Est-Ouest, avec des surcoûts faramineux, ont exaspéré le ministre des finances, qui a laissé entendre qu’un tel état de faits ne sera plus toléré. Et de critiquer vertement la CNED.
Celle-ci (la CNED) a pris notamment en charge l’évaluation des grands projets, notamment l’autoroute Est-Ouest, le grand transfert d’eau Aïn Salah-Tamanrasset, celui du MAO (Mostaganem-Arzew-Oran), le barrage de Beni Haroun à Mila ou la rocade sud. Les raisons des retards dans la réalisation des grands projets d’investissements qui ont subi des réévaluations de coûts sont notamment «Les mauvaises études de maturation, qui ont souvent donné lieu à de mauvaises estimations des travaux à effectuer et des quantités des matériaux de construction nécessaires à la réalisation», avait récemment expliqué le DG de la CNED,