La Banque Islamique de Développement (BID) continuera à apporter son appui au secteur de l’énergie en Mauritanie, et renonce au financement de l’extension de la centrale électrique de Nouakchott.
Cette information est rapportée dimanche soir par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), un organe du gouvernement, citant le Dr Abdel Aziz Al Henai, vice président de la BID, s’exprimant en marge d’un forum sur l’investissement en Mauritanie qui tient ses assises dimanche lundi et mardi dans les villes de Nouakchott et Nouadhibou.
Ces propos apparaissent comme un démenti de l’annonce de la suspension du financement du projet en question, faite par l’ONG française SHERPA, célèbre dans la traque des biens « mal acquis » par les chefs d’états africains, il y a une quinzaine de jours.
SHERPA se fondait sur un courrier reçu de la BID le 10 janvier dernier. Motif de la décision de la banque, le constat d’irrégularités dans la procédure d’attribution du marché d’un montant de 50 millions d’euros, par la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC), à la Société finlandaise WARTSILA, suivant la formule du gré à gré. L’éviction inexpliquée de certains concurrents , notamment la société de droit espagnole TSK a mis le feu aux poudres.
La SOMELEC, société à capitaux publics, assure la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’électricité en milieu urbain et périurbain sur tout le territoire mauritanien. Le Fonds Arabe de Développement Economique et Social (FADES) et la BID ont financé phase initiale réalisation de la centrale électrique de
Nouakchott d’une capacité de 120 mégawatts pour 100 millions d’euros.
Le projet d’extension devrait porter la puissance de la centrale à 180 mégawatts et permettre l’exportation du surplus de production de l’énergie vers le Sénégal, sur la base d’un accord signé Dakar et Nouakchott au mois de septembre 2013.
2 commentaires
Bonjour
Merci de revoir vos informations relatives à ce dossier.
Le contrat de base de 120 millions a été financé pour plus de 100 millions par la BID à qui la Somelec a demandé le financement de l’extension de 60MW portant la capacité à 180MW.
Vu que l’avenant dépasse les 20% du contrat, la somelec a convenu avec le fournisseur un gré à gré dans le respect des coûts unitaires du contrat de base. Le projet de cette dernière convention a déjà eu l’accord de la BID, ce qui a permis sa signature.
Par ailleurs, la BID vient de confirmer au cours du forum de Nouakchott par la voie de son vice président l’engagement de son institution de financer cette extension de la centrale duale qui lui permettra de fonctionner aussi au gaz
Amicalemnt
EHOT
Nous vous remercions pour ces informations. Nous ne prenons pas les informations de Me Bourdon pour argent comptant. Toutefois, nous attendons que la BID apporte elle-même un démenti clair et non indirect pour lever toute ambiguité. Le journaliste auteur de l’article, en poste à Nouakchott, apportera des éclaircissements dans les prochains jours;
La rédaction de Financial Afrik