Pour la troisième année consécutive, la Bourse de Casablanca finit l’année dans la zone négative. Le principal baromètre du marché, l’indice MASI a reculé de -2,62 % à 9 114,14 points et celui des valeurs liquides s’est contracté de -2,57 % à 7 418,05 points.
Derrière cette contre-performance, il y a bien évidemment le recul des cours de plusieurs titres de la place dont de grosses capitalisations comme Holcim Maroc (-26,08 %), Managem (-20,67 %), Samir (-20 ,60 %), CNIA Saada Assurances (-12,31 %), etc. Ces titres subissent l’impact d’une conjoncture économique difficile, particulièrement pour certains secteurs comme le BTP et les mines qui subissent une correction des cours au niveau mondial. La place a pu atténuer sa baisse grâce aux excellentes performances des cours de certaines valeurs dont BMCE Bank (+27,81 %), Auto Hall (+34,52 %), Cosumar (+24,90 %), Lydec (+28,86 %), etc.
Conséquences des bonnes performances enregistrées par les valeurs de capitalisations moyennes et de l’impact du changement du périmètre du marché avec l’introduction en Bourse de l’opérateur JLEC, la capitalisation boursière s’est bonifiée de 1,32 % à 451,11 milliards de dirhams. Maroc Telecom demeure la première capitalisation boursière de la place avec 84,39 milliards de dirhams (18,71 %), devant Attijariwafa bank avec 62,07 milliards de dirhams (13,76 %) et BMCE Bank pour 36,70 milliards de dirhams (8,13 %).
Faible liquidité
Par ailleurs, concernant la volumétrie, les échanges au niveau des deux compartiments du marché actions se sont établis à 48,55 milliards de dirhams, en hausse de 15,05 % par rapport à l’année précédente. Néanmoins, cette hausse est le fait exclusivement du compartiment blocs dont les transactions ont augmenté de 77,22 % à 22,10 milliards de dirhams. Cette forte progression étant le résultat combiné des opérations stratégiques dont les cessions partielles ou totales de participations des filiales agroalimentaires de la SNI (Cosumar, Centrale Laitière et Bimo) pour un montant de plus de 10 milliards de dirhams et des opérations de revalorisation de portefeuilles en fin d’année. A noter que l’essentiel des 11,31 milliards de dirhams enregistrés durant le mois de décembre 2013 est lié à ces opérations allers-retours.
Au niveau du marché central actions, les échanges ont porté sur un volume de 26,45 milliards de dirhams, en recul de 11,03 % par rapport à celui enregistré en 2012, ce qui fait ressortir la liquidité du marché à 5,9 %, attestant la faible liquidité de la place casablancaise. Cette situation s’explique essentiellement par la désaffection des investisseurs nationaux et étrangers de la place et la quasi absence de nouveaux papiers, sachant qu’une seule valeur, JLEC, a rejoint la cote en 2013. Les valeurs les plus liquides du marché sont Attijariwafa bank, Maroc Telecom et Addoha avec des volumes respectifs de 6,37 milliards de dirhams, 3,45 milliards de dirhams et 2,63 milliards de dirhams.
L’espoir d’une reprise pour 2014
2013 est désormais derrière nous. Avec 2014, l’espoir d’une reprise renait même si les analystes financiers sont devenus plus prudents en termes de prévisions. Pour de nombreux analystes, l’année qui démarre pourrait être celle d’un nouveau cycle haussier pour la place casablancaise. Ils appuient leurs analyses sur un faisceau d’indicateurs favorables. D’abord, au niveau macroéconomique, outre la poursuite de la croissance économique marocaine, la conjoncture économique devrait s’améliorer chez les principaux partenaires économiques du Maroc, notamment ceux de l’Union européenne. Cela se traduira par une amélioration des commandes adressées au pays et une hausse des transferts des marocains résidents à l’étranger. Ensuite, cette amélioration ne manquera pas d’impacter positivement sur les capacités bénéficiaires des société cotées et améliorer l’attractivité de la place.
Des contraintes
Par ailleurs, le marché pourra compter sur l’effet JLEC et l’arrivée de nouveaux émetteurs. L’opération JLEC, en attirant quelques 34 000 investisseurs, prouve que la place peut se réconcilier avec les investisseurs à condition d’offrir des papiers de qualité. Dans ce cadre, outre Marsa Maroc, la place pourra aussi compter sur les cessions partielles des participations de la holding SNI des titres Centrale Laitière, Cosumar et Lesieur en Bourse. En outre, la bourse devrait tirer profit de la cession de la participation de 53 % de Vivendi dans Maroc Telecom à Etisalat, sachat que la non concrétisation de l’opération continue à plomber le titre en Bourse. De même, le reclassement de la Bourse de Casablanca dans l’indice Frontier Market de Morgan Stanley offre plus de visibilité au marché qui y compte 8 valeurs.
Enfin, ces facteurs favorables risquent toutefois d’être insuffisants pour donner une nouvelle impulsion au marché. Pour sortir la place de sa léthargie, les réformes enclenchées depuis de nombreuses années doivent enfin voir le jour. Il s’agit notamment du marché à terme, du prêt emprunt de titres, de la mise en place d’une Autorité de marché indépendante, etc. Autant de mesures à même d’améliorer l’attractivité de la place casablancaise auprès des investisseurs nationaux et surtout étrangers.
Un commentaire
quel sont les actions le plus attractif dans la bourse de casa au 2014